jeudi 3 juin 2010

Une photo, un jour

Jeudi 03/06/2010



Une photo, un jour

Mercredi 02/06/2010



mardi 1 juin 2010

Une photo, un jour

Mardi 01/06/2010



Une photo, un jour

Lundi 31/05/2010



dimanche 30 mai 2010

Une photo, un jour

Dimanche 30/05/2010



mardi 5 mai 2009

Tirage à la ligne


sur la base de 6 5 6 4 5 6 3 4 5 6 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6



Compte à rebours


Silence pesant du début de matinée avant le brouhaha incessant de la journée. Ciel couvert comme les 11 derniers mois, horizon grisâtre comme seule et unique perspective. Sifflotant dans les couloirs, il s’arrêta bien vite, cette nonchalance paraissant obscène compte tenu des circonstances.

Quentin regardait le large par la grande baie vitrée. Cigarette calée au coin des lèvres, il laissait ses pensées tomber comme les gouttes de pluie qui chutaient obstinément depuis près d'une année. Sirupeuses, elles collaient à la vitre comme des larves d’un insecte invisible et omniprésent n’offrant aucun répit.

Travailler pour l'armée lui avait permis de survivre jusqu'ici, mais toujours obéir aveuglement aux ordres avait également son mauvais côté si on voulait utiliser l'ultime euphémisme ou encore la litote finale. Quantativement parlant, il avait vécu plus longtemps que la plupart des autres êtes humains, qualitativement c'était une toute autre histoire. Circonstances exceptionnelles, concessions exceptionnelles mais partager son quotidien dans une ambiance de wagon lors d'une grève de métro permanente, ça avait de quoi porter sur les nerfs même du plus calme des hommes. Sisyphes par nécessité, pour ne pas ajouter d’autres motifs de disputes déjà fréquents dans une telle promiscuité, lui et ses compagnons dérangeaient et rangeaient encore et encore leur espace de vie, de détente et de repos, un petit cube de 5 mètres pour 4.

Depuis le premier jour, il savait qu'ils avaient choisi la pire des solutions. Trouver que réunir tous les derniers survivants au sommet de l'Himalaya lors du Déluge était une bonne idée n'était pas forcément idiot, en théorie. Quelles étaient les chances qu'il continuât de pleuvoir après le 40ème jour, noyant les terres, les ruisseaux, les fleuves et les océans ? Ci-gît les cadavres de la civilisation, sous des tonnes de trombes d'eau. Sinistre pensée née de l’expédition sous-marine de la semaine passée, expédition pour trouver de quoi se nourrir mais qui n’avait que découvert des morceaux de cadavres flottant de-ci de-là.

Uniformément verte, la mer érodait inlassablement les dernières falaises qui séparaient l'humanité de l'extinction définitive. Désormais il en était certain: les dieux n'étaient que des gamins capricieux qui finissaient toujours par casser leurs jouets. Traumatisme remontant à son enfance, il n'était pas certain que conclure l'aventure humaine sur cette note n'était pas exactement la conclusion la plus pertinente. Querelles stériles et sans fondement semblaient être la définition de l'humanité, il n'étaient pas si différents des dieux en définitive. Cibles privilégiées des reproches et des espoirs humains, il n'étaient qu'en réalité leur reflet à peine déformé renvoyé par le vert de la mer. Sinon comment comprendre ce qui arrivait à l’humanité ?

lundi 6 avril 2009

Une photo, un jour

Dimanche 05/04/2009